L'ennemie qui a du abandonner presque tout le terrain conquis pendant ses offensives de 1918 est fatigué et désorganisé. L'armée allemande saignée par quatre ans de guerre voit le rapport des forces changer avec l'arrivée des Américains. Foch sent les faiblesses de l'ennemi et décide de resserrer l'étreinte. Pour cette bataille de France, trois grandes offensives sont préparées et doivent s'emboîter l'une dans l'autre, l'attaque Franco-Américaine sur notre secteur, l'attaque Franco-Britannique en direction de Cambrai et l'attaque Anglo-Franco-Belge dans les Flandres. Gouraud lance son offensive le 26 septembre d'Aubérive à Ville sur Tourbe, après une préparation d'artillerie de six heures.
Les Allemands imitent la manoeuvre française de juillet 1918 mais ne la réussissent pas. Toutes les positions clefs sont prisent par débordement, les chars prennent d'assaut les positions trop organisées. Au soir les Français sont à Sommepy après avoir franchi cinq réseaux successifs de fils barbelés et fait 7000 prisonniers. Les Allemands contre attaque sur les flans de la percée sans résultat, le 27 Sommepy, Gratreuil tombent, le 29 Manre, Séchault, Bouconville et Servon, le 30 Aure et Marvaux. Le trois octobre le nord de Saint Marie tombe enfin et le quatre l'ennemie évacue les Monts de Moronvilliers pour ne par se trouver encerclé. Dès lors, les Allemands vont laisser des groupes de soldats se sacrifier à chaque bosquet ou chaque pli de terrain pour retarder l'avancée et permettre au plus gros de son armée de se replier. Le 11 novembre 1918, les alliers prenaient pieds sur les rives de la Meuse obligeant ses adversaires à demander l'Armistice, mettant fin à quatre années de la plus dure guerre que les temps ont connue.