La mémoire de 14, est loin d'être éteinte, la pensée souvent traverse les générations. Elle fait revivre des êtres que l'on a pas connus et dont le seul lien est une photo, un objet, un nom ou le sang mélangé qui coule dans vos veines.
A mon cher grand-père «Mort pour la France» 14-18
Soldat Elie Arthur SAUSSET
Matricule - 1027 - 294e R.I - 2ème classe
Né le 6 février 1892 à Chavot Coucourt 51 (marne)
Toi grand-père le soldat aux yeux gris et tes vingt ans, notre héros.
Tu étais père de deux enfants, Charles notre papa qui avait trois ans.
Elise notre tante qui avait un an.
Je cherche quelques mots griffonnés de toi, sur une carte postale, mais en vain.
Ton nom est gravé dans la pierre froide,
Qui rappel le souvenir d'une France,
L'horreur, mémoire du sang. Blessé à Foncquevillers, le Six Juin 1915.
Mort à Sailly-Saillisel le Sept Oct 1916, dans la somme ou tu as été un soldat courageux.
Dans cette terre meurtrie, un restant de braise qui luit.
Porte le soleil noir de la mélancolie,
Dans sa luminosité, l'étoile à pâlit,
La fusillade crépitait devant toi, grand-père, parmi tant d'autres
La pluie transformait les tranchées en Océan de boue.
Ils ont tant cartonné le ciel que le voilà criblé de trous,
Ils y avaient la chasse aux rats et aux poux.
Le canon ne cessait de gronder,
Tes yeux cillaient dans l'obscurité, tu te sentais épuisé.
Les tranchées jalonnaient interminable,
Tous semblables ont voulu forcer le passage.
Des éclats d'obus provoquèrent les pires blessures de la guerre.
Dans le ciel la marée a jeté des éclairs,
Les nuages s'accrochaient aux arbres, comme les pauvres soldats.
Le dernier frisson sur la plaine inutile, de hauts geysers étaient soulevés par des projectiles.
Les nuages ont fui la torture du vent, Le soleil a séché les larmes de tout le monde.
Sous le ciel étoile, tombaient les paillettes
Car les étoiles c'étaient vous, les soldats, les combattants, les héros.
Ta petite fille paternelle.
Françoise ROSSIGNOL SAUSSET